[Rp] [Drasnie] Huis Bandieten

Messages : 2 Date d'inscription : 14/01/2009 Localisation : Huis Bandieten

Le froid avait blanchit les arbres autour de Huis bandieten, l'homme ouvra un oeil puis l'autre. Il s'était couché saoul la veille et un mal de tête le lui rappelait. Il se redressa péniblement et passa ses habits. Un poignard au pommeau de patte de loup ornait sa ceinture. Il se gratta négligemment sa barbe vieillissante.

"Satanées puces"

Il sortit de sa cabane branlante pour pénétrer dans les ruelles fétides de "la ville".

Les gens s'écartaient sur son passage depuis son arrivée. Sans doute dû à cette soirée où il fut insulté de tricheur. 17 Morts il avait fait cette soirée là, les 17 qui le raillaient. Ainsi naquit la Severin la main froide. Cette pensée fit sourire le vieil homme, il n'avait pas d'ami et il n'en cherchait pas. Trois personnes comptaient pour lui, Aveline était la première, mais il ne savait pas si la dame était encore vivante. Le second était son idiot de disciple, il devait en ce jour courir encore les ruelles à la recherche de proie, sinon peut-être était il accroché par le cou à un arbre à l'aide d'une corde... A moins qu'il ne soit tombé sur meilleur que lui. La troisième était lui, sa nouvelle identité plutôt, Severin la main froide, homme taciturne qu'il valait mieux éviter.

Un nuage de fumée blanche s'échappa de sa bouche lors qu'il bailla. La journée s'annonçait longue.

Messages : 10 Date d'inscription : 09/09/2008

"Ecarte-toi abruti où l'ogre qui est avec moi va te massacrer."

Thomas foudroyait du regard le semblant de garde de Huis bandieten qui osait lui barrer la route. Le Drasnien surveillait les deux dans son dos, mieux ne valait pas faire confiance à Melisse et Platime. Huis bandieten, la ville mouvante des brigands, terre d'asile des naufragés des chemins ouvrait enfin ses bras à la famille Drasniène. La Gamberge rangea son florin Néerlandais, la pièce ouvre-porte des bandits et gratifia le garde d'une gifle cinglante.

"Il n'y a vraiment que des incapables ici, vivement qu'on rentre en Drasnie je ne supporte pas ses soudards qui ne rampent pas devant nous" Maugréa-t-il aux deux autres.

La ville était souillée, jonchée de-ci de-là de détritus, d'excréments et autres horreurs. Des catins se faisant appeler duchesse des plaisirs, baronne des désirs erraient dans les rues à la recherche d'argent à gagner. Des borgnes, des éclopés se battaient pour un oui, pour un non, réglant leurs différents à coup de pics, de poignards ou de dés à jouer. L'alcool fleurait dans toute la ville des débauchés.

Thomas franchit en premier les portes des enfers.

Messages : 33 Date d'inscription : 28/08/2008 Localisation : à sa recherche...

Arrête donc de me prendre pour une idiote Platime, j'ai besoin d'un bain, et d'une arme. On file à Huis Bandieten afin d'en faire forger une toute neuve.

Ses propres mots, adressés à Platime, au Dolmen du Dahu tandis que Stragen s'échappait, filant entre leurs doigts par la seule volonté de la tueuse résonnaient encore en sa tête.
Si elle avait su qu'ils tomberaient en chemin sur ce vil Thomas, elle ne les aurait pas prononcés.

Pourtant, le fait était que du côté de Dié, après maintes lieues parcourues et moultes mains baladeuses platimiennes repoussées avec vigueur et mépris, ils étaient tombés par inadvertance sur le campement de fortune de La Gamberge et, par la colère de Kheldar, ils s'en seraient bien volontiers passé.

Depuis, ils avaient fait le trajet avec lui jusqu'à Huis Bandieten, bon gré mal gré, se surveillant les uns et les autres. Mélisse s'était montrée encore plus attentive. Certes, elle avait repris le couteau qu'elle avait laissé tombé aux pieds de Stragen en preuve de bonne volonté ; mais l'arme était trop incertaine pour qu'elle puisse l'utiliser avec efficacité contre Thomas et ses carreaux d'arbalète. Aussi avait-elle pris la peine de toujours marcher à la droite de Platime, de façon à pouvoir se saisir de son hachoir en cas de pépin.

Désormais, ils étaient arrivés à Huis Bandieten. Mélisse avait porté la main à son cou pour se saisir du florin néerlandais qu'elle avait fait monter sur chaîne et qui serait son laissez-passer mais ne le trouva pas. Peste soit de Stragen, elle avait dû le perdre dans son combat contre son ex amant. A moins qu'elle ne l'ai oublié chez Sigismond le Déchu.

Thomas leur avait ouvert le passage, cherchant en sa besace sa précieuse pièce. Elle put alors remarquer un linge blanc tâché de sang, dans lequel elle distingua la forme d'un couteau. Une lourde boucle brune s'en échappait.

Entrant à sa suite dans la ville des Ordures en tout genre, des infectes et vils barbares sans nom, elle se sentit comme étouffer. Etait-ce l'odeur nauséabonde qui se dégageaient des tripots et emplissait les ruelles ou était-ce dû au fait que Thomas avait peut-être réussi à tuer Dark et... Stragen.
A l'évidence, il n'aurait pas repris la route si l'une et l'autre mission n'avaient pas été remplies.

Son coeur se serra.

Messages : 10 Date d'inscription : 29/08/2008

La gifle claqua, un sourire naquit sur les babines du Dragon jurassien. Il regarda Mélisse sans doute pour lui dire " tu vois Thomas n'en veut pas qu'à nous". La ville s'ouvrit et il emboîta le pas de ses amis. Sa plaie était toujours suppurante, la catin ne l'avait pas raté. Ils se dirigèrent droit dans un taudis servant d'auberge. Deux rombières et trois saoûlards étaient présents, il ne prit pas la peine de les saluer, ils n'étaient riens à ses yeux, car ils n'étaient pas Drasniens.

La table qu'ils prirent était poussiéreuse et sentant la vomissure à plein nez, lui rappelant son "Cerbère". Il déposa son hachoir sur la table en signe de menace à tous et avala le verre de vin que Thomas avait fait commander.

"Pu**** que c'est bon un peu de repos"

Messages : 33 Date d'inscription : 28/08/2008 Localisation : à sa recherche...

L'établissement était crasseux, à l'image de son propriétaire, tout aussi sale. A voir, ça n'était ici qu'elle trouverait de quoi se baigner. Pourtant elle avait besoin de se sentir femme à nouveau.

Les jours passés à rallier Huis Bandieten lui avaient permis de reprendre des forces, il lui fallait enfin reprendre forme... humaine.

Elle tira une chaise à elle, s'installa confortablement et, juste pour dire que Thomas ne se prenne pas pour leur chef incontesté, elle cala ses pieds sur la table, chevilles entrecroisées, pile sous son nez de fouine. Le sourire en coin, elle prit son verre dans l'espoir de s'abreuver.

C'est laid ici, t'as toujours aussi mauvais goût Thomas... Espérons que la boisson vaille un peu mieux que de la vinasse sinon tu auras fait un sans faute dans ton genre.

Elle porta le verre à ses lèvres redevenues rouges et pulpeuses depuis qu'elle allait bien mieux et cracher presqu'aussitôt le vin infecte.

Comment tu peux boire ce truc immonde Platime ?? Décidément, je n'ai que faire en vostre compagnie !

Elle se leva et déclara qu'elle allait se trouver un établissement moins miteux et plus digne de recevoir ses jolies courbes que ce bouge de pervers. C'était surtout l'occasion pour elle de prendre congé des deux rats qui lui servaient de comparses.

Nos chemins se séparent ici messires, je m'en vais respirer le frais ailleurs. Vostre odeur m'incommode, surtout la tienne Thomas. Non pas que je me sois habituée à celle de Platime mais lui au moins, il ne puire que la crasse, toi tu pues l'ordure.

Messages : 10 Date d'inscription : 09/09/2008

"Ta gueule Platime on n'est pas en vacances. Faut retrouver l'autre et le refroidir pour de bon. On va vivre ici quelques jours le temps de reprendre des forces pour vous deux et le temps que nos informateurs nous disent ou trouver le fugitif."

Ses yeux furibonds passaient de Mélisse à Platime et de Platime à Mélisse. La Drasniène le provoquait de plus en plus, de ses pieds, de ses mots, elle le regretterait bientôt .

" Mes goûts sont mauvais, que veux-tu que ça me fasse. Ceux de Stragen étaient sans doute meilleurs, il a eu le bon sens de te plaquer comme une drôlesse de bas étages. Et oui Mélisse je pue l'ordure, j'en suis pétrit, mais je ne me cache pas les yeux au moins. Toi tu penses être parfaite, pourtant l'ex assassin t'a mis une sacrée raclée tu es comme nous qu'une raclure. Sinon qu'est-ce-que ça fait d'être battue à son propre jeu par l'homme qui t'a bafouée. Il parait que sa femme est belle, quand je vois ta gueule je me dis qu'il n'a pas dû chercher bien longtemps pour trouver mieux. Va donc te décrotter et souviens toi que Kheldar m'a invité à prendre la direction des opérations que ça te plaise où non ! Maintenant dégage avant que mon courroux s'éveille. Une dernière chose, catin dégénérée, on prend la route de la Bourgogne on doit régler le compte à Eusaias. Soit prête où je te promets que tu finiras ta vie sous la forme d'une prostituée édentée."

Ses yeux ne s'était même pas porter sur elle le long de son discourt venimeux, bien trop occupés à fixer le gros Platime. Si le gros lui obéissait, Mélisse plierait ou mourrait.

Messages : 2 Date d'inscription : 14/01/2009 Localisation : Huis Bandieten

"Que viennent foutre là les Drasniens"

Severin plissa les yeux pour mieux épier les trois Drasniens entrant en ville. Il abattit sa capuche en queue de renard sur sa tête, mieux valait passer inaperçu.

"Que viens-tu faire là fumier de Thomas....Puis avec cet idiot de Platime et l'autre garce de Mélisse." Il ne put tenir ses mots pour lui qui se transformaient en un murmure . Il décida de les suivre, il devait savoir ce qui se tramait ici.

Il glissa son oreille contre la paroi qui séparait le vieux de la table Drasniène. Il devait savoir ce que préparait Kheldar dans un endroit aussi sordide. Ses yeux se plissaient à chaque annonces faites. Une chose inquiétait Séverin, nulle trace de Stragen "cet idiot serait-il tombé" avait il eu imaginé. "La Bourgogne" et "Eusaias" le frappèrent de plein fouet comme une vilaine douche froide.

"Alors, comme ça, Eusaias est toujours en vie.... Allons voir ça de plus près je pense que nous avons à trouver des choses intéressantes en Bourgogne."

Ni une ni deux, il prit le chemin de sa cabane. Son regard se posa sur son lit, il avait besoin de "Rutinante la grande croqueuse". Ses mains calleuses se posèrent sur le bord du lit et le firent basculer laissant place à trois latte de plancher qu'il retira sans peine. L'odeur de terre humide emplit son nez et ses mains se souillèrent dans la terre meuble, libérant de son cercueil de chiffon, "Rutinante la grande croqueuse" sa fidèle épée bâtarde avec laquelle il s'était taillé une réputation. Il la toisa du regard, caressa le pommeau puis la ceint dans son dos. Se relevant de toute sa hauteur il attrapa son bâton de marche, un sac de vivres et pris le chemin de Bourgogne.

Il faisait jour en ce petit matin d'hiver, le froid présent accompagnerait le vieux Séverin. Il quitta sans regret ce petit paradis des bandits dans lequel jadis il s'était exilé.

Messages : 33 Date d'inscription : 28/08/2008 Localisation : à sa recherche...

Retrouver le fugitif ? Aller faire la peau à Eusaias en Bourgogne ? Quelle stupéfaction, à voir le contenu de ta besace, je pensais que tu avais clos les deux contrats... Et après tu te moques de la raclée que j'ai prise ? A ce que j'en comprends, tu ne t'es même pas frotté à Stragen. Mais c'est vrai, môssieux est aussi un lâche qui a la trouille d'affronter le plus grands des coupe-jarrets.

Mélisse secoua la tête, un sourire moqueur sur son visage. Puis, elle tourna le dos à ses compères pour quitter le tripot qui les accueillait présentement avant de revenir sur ses pas et d'a ajouter une dernière chose :

Au fait, mon cher Thomas, si tu penses m'atteindre avec tes menaces, sache que je n'ai peur que d'une chose dans la vie : me casser un ongle. Comme tu le vois, ça ne sert à rien si ce n'est à m'éviter de fourrer mes mains où il ne faudrait pas. Oublie donc l'idée qu'elles pourraient venir farfouiller en tes braies pour faire autre chose que te couper les bijoux de famille. On ne traite pas Mélisse de catin, encore moins par trois fois.

La tueuse cracha au visage de Thomas et plongea ses yeux de glace dans ceux de fouine du plus détesté des Drasniens. Serrant les mâchoires, elle murmura :

Je ne te crains pas Thomas. En fait, je pense même avoir certains atouts que tu ne possèdes pas et qui m'assurent les faveurs de Kheldar. Je n'ai pas été que la maitresse de Stragen, ne t'en déplaise.

Ne partageait pas la couche de la plus célèbre des tueuses de la Drasnie, qui voulait. Mélisse était ambitieuse et vaniteuse, elle avait toujours choisi ses amants avec soin et depuis que Stragen l'avait plaquée, ne lui restait plus qu'à se faire une place entre les draps du plus puissant des Drasniens : le Roi lui même. La Drasnie ne recelait plus aucun mâle digne d'intérêt à part lui.

Elle savoura un instant l'effet de surprise de cette carte qu'elle venait d'abattre pour clouer le bec de La Gamberge. La satisfaction serait de courte durée probablement. L'homme était réputé pour distiller son venin en paroles et ses provocations venaient de lui valoir toute la haine du bras droit du Roi des Rois. Mais qu'importait, elle mourait d'envie de le planter, ce serpent et s'il venait lui chercher querelle, il lui donnerait l'occasion pour.

Elle quitta la pièce et sortit dans la ruelle, marchant au hasard à la recherche d'une auberge un peu plus reluisante et surtout, à la recherche du forgeron de Belladone.

» Message pour Zhaia et Eusaias de Drasnie