Village de Sémur en Bourgogne
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Village de Sémur en Bourgogne

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 [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...

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Morgane
Eusaias
Platime de Drasnie
Mélisse De Drasnie
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Mélisse De Drasnie

Mélisse De Drasnie


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MessageSujet: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptyVen 29 Aoû - 20:15

[hrp]Rp fermé, toute demande de participation est à adresser à LJD Eusaias, moi-même ou LJD Dark, quand elle sera inscrite sur ce forum.
source pour le titre : Chateaubriand, citation originelle = "la vie me sied mal, la mort m'ira peut-être mieux"[/hrp]


Quelque part dans la pénombre d’une ruelle des bas-fonds de Briançon – Lyonnais-Dauphiné, bien avant la guerre en Bretagne.

Elle était heureuse, en ces heures, d’être encore en possession de sa veste en cuir. La capuche qu’elle avait rabattue sur sa chevelure dorée avait un double avantage : celui de dissimuler son visage aux passants, même si l’imposante stature de Platime, son compagnon de route, les rendait repérables au possible ; et de cacher l’arrière de son crâne rasé et suturé à l’endroit de la plaie dont Stragen était à l’origine.

Elle grogna légèrement.


A quoi tu penses poulette ?

Je t’ai déjà dit de faire attention à ton langage, abruti !

Commence par faire attention au tien,
maugréa le dragon jurassien.

Thomas ici, je sais pas ce que tu en penses mais ça sent pas bon pour nous. C’est moi ou le roi des rois a de moins en moins de patience quand il est question de ce chien de Stragen ?

Platime se contenta de cracher au sol pour exprimer son point de vue sur la question : il n’aimait pas la Gamberge, mais c’était Mélisse qui avait raté Stragen et il espérait bien que Kheldar ne lui en tiendrait pas rigueur.

Elégant… Bref, Stragen n’est pas mort, et je ne vais pas le laisser s’en tirer à si bon compte, ni donner à La Gamberge toute latitude pour s’occuper de lui à ma place. Il me revient de droit. Kheldar aura sa tête sur son bureau et moi ses bourses dans la mienne.

Un éclair de douleur lui foudroya l’arrière du crâne et elle chancela, titubant dans la ruelle. Le drasnien qui l’accompagnait la rattrapa de justesse alors qu’elle perdait à nouveau connaissance, sombrant dans un monde où elle revivait à chaque fois son arrivée dans les murs de la Drasnie, la mission donnée par Kheldar : « retrouver Stragen alias Eusaias et lui faire la peau, ainsi que remettre la main sur Dark, la gagneuse et lui régler son compte à elle aussi ».
Elle se revoyait donc, affublée de son compère : le terrible Platime, à la poursuite de Stragen, direction Briançon, lieu de villégiature de la catin de Mirtaï.
Elle revivait son combat contre son ancien amant, accompagné de Zora ? non… Zina ? non plus… accompagné de… Zhaïa oui, c’est cela, Zhaïa, sa nouvelle maitresse.
Puis les eaux du fleuve, les engloutissant tous les deux, elle et lui, et Platime qui avait disparu, probablement occupé à abuser d’une jouvencelle et à la dépecer avec son hachoir de boucher.
Enfin son sauvetage de la noyade par un dénommé Sigismond et l’arrivée chez ce dernier du pire des drasniens qui soient : Thomas de Drasnie, dict la Gamberge. Le bras droit du roi des rois, du venin à l’état pur, se distillant dans l’esprit des gens par de simples mots, par des sourires d’hypocrite.

Elle grimaça : la plaie se réveillait. Il lui fallait ingurgiter d’urgence quelques verres d’alcool pour anesthésier à nouveau la douleur lancinante qui lui vrillait la tête.

Ouvrant péniblement un œil, elle avisa à quelques pas un établissement crasseux à l’allure douteuse qu’elle désigna d’un signe de tête à son comparse, lui ordonnant au passage, d’un ton qui ne souffrait aucune réplique, de la poser sur le sol.


Dernière édition par Mélisse De Drasnie le Dim 31 Aoû - 9:54, édité 2 fois
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Platime de Drasnie

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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptyVen 29 Aoû - 23:47

Tu crois que la Gamberge est là pour...

Il passa son pouce sous sa gorge pour simuler un égorgement.

... Le fumier ! Tu as sans doute raison. A la première occase je l'ouvre en deux et te fais un collier avec ses entrailles.

Le Dragon jurascien parlait, mais savait bien que Thomas ne lui offrirait pas sa chance. La Gamberge était le bras droit du patron et ce n'était pas rien. Platime savait aussi que la vue de Thomas lui donnait la chaire de poule. Non pas que l'homme était physiquement hideux, mais plus que tout son âme était des plus noires. Le teigneux aimait échafauder des plans diaboliques et voir ses ennemis mourir à petit feu.

Il déposa Melisse au sol comme elle l'avait souhaité.

Je suis fort comme un ours, mais tu commençais à être lourde comme une vache, pour une fois tu as pris la bonne décision

Ses yeux globuleux se posèrent à nouveau sur l'arrière de la tête de la tueuse blonde. Celui que l'on surnommait "le Mauvais" lui avait déchiqueté l'arrière crâne à l'aide d'une roche.

L'orgre jura entre ses dents, quatre des huit pires drasniens se courraient après. Qui périraient des quatre, Melisse la tueuse aux yeux de glace, lui Platime le Dragon jurascien, Thomas dit la Gamberge le fin calculateur ou Stragen l'ancien coupe-jarret qui se faisait appeler désormais Eusaias ?

Il regarda l'auberge que la tueuse désignait.

Va pour le troquet, mais tu régales ou je me régale de toi.
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Mélisse De Drasnie

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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptySam 30 Aoû - 0:27

Va pour le troquet, mais tu régales ou je me régale de toi

Arrête de rêver, porc ! Le jour où tu poseras tes sales pattes sur moi n'est pas arrivé et même si je n'ai plus Belladone, qu'un couteau soit à portée de ma main et je t'égorge. Au pire, je le ferai de mes ongles si vraiment je n'ai rien d'autre.

Elle poussa la porte et la laissa se reclaquer lourdement sur le Drasnien qui la suivait de près. Ce dernier manqua de peu de se la prendre sur le coin du nez.

Jetant un coup d'oeil à la salle aux vitres crasseuses, elle put remarquer que celle ci était bondée mais pourtant, peu des personnes présentes levèrent le nez de leur verre pour observer les nouveaux venus.

Parfait, on se fondra dans la masse. Suis-moi, le gros. Y'a une table isolée dans le fond.

Elle slaloma entre les tables, prenant soin de cacher son visage au maximum sous son capuchon quand elle passa le long du comptoir mais l'aubergiste ne leva même pas un oeil. Il se contenta de ramasser l'argent que Mélisse avait laissé tomber devant lui en commandant d'une voix suave deux verres de la gnôle la plus forte qu'il eut en réserve.

Platime, qui suivait comme un petit chien, se saisit des deux verres et les posa avec sa délicatesse naturelle sur la table à laquelle la tueuse avait déjà pris place, renversant un peu de leur contenu sur le granite sale et usé.


Par la colère de Kheldar, fais donc un peu attention ! Ce breuvage est le seul remède qui me permettra de réfléchir à toute cette histoire dans les minutes qui viennent.

Elle but son verre à petites gorgées, sous l'oeil quelque peu inquiet de Platime.

T'as fini de me dévisager comme ça ?

Tu saignes du nez et t'es blanche comme un cul. T'as une sale trogne Mélisse, j'en ai que dalle à cirer de toi, mais je voudrais pas que tu foutes la m**** un peu plus avec ton état de santé déplorable.

Dommage que je ne te fasse pas suffisamment peur pour que tu crêves sur place... Mais je vais bien ! J'ai fait un séjour prolongé dans une eau à basse température et j'ai perdu pas mal de sang. Pas étonnant que ça soit la petite forme, mais demain il n'y paraitra plus, je suis aussi résistante que du chiendent. Bon trêve de badinage, je crois bien que Thomas n'est pas venu que pour Dark et Stragen. Kheldar doit être furieux et toi comme moi savons bien qu'il envoie pas son nettoyeur pour rien. Je ne vois que deux solutions : soit on finit cette mission avant Thomas, soit on s'occupe de Thomas...
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Platime de Drasnie

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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptySam 30 Aoû - 2:45

S'occuper de Thomas ? Arrêtes de déconner ma belle, tu paraîtrais plus sérieuse en me disant que tu es folle amoureuse de moi. Bordel l'autre ta cousue la cervelle à tes cheveux ! Si on tue Thomas, tu crois que Kheldar va nous embrasser ? Faut tuer la traîné et le porc de Stragen ! Et vite !

Son gros doigt, à la propreté laissant à désirer, se faufila dans une narine arrachant au tueur une grimace. Un immondice resta d'abord accrochée au doigt de l'ogre, puis fut envoyer au loin dans un verre.

Voilà ce qu'on va faire, on attire la drôlesse actuelle de Stragen dans un coin. Ensuite on envoie un message au coupe-jarret, la tête de Dark contre la vie de sa pucelle. Tu connais l'autre, pour un jupon il est capable de tout. Une fois qu'on a la tête de la catin, on se fait l'autre Drasnien à deux. Ensuite pour bien le punir je transforme sa femme en esclave et compte sur moi pour lui faire endurer les pires calvaires. Au faite elle est aussi excitante que toi ? C'est quoi son nom ? Zhaïa ?

L'homme qui reçu l'odieux projectile fulminait à sa table, ses deux amis à l'air pas fin ne cessaient de regarder le Dragon jurascien. D'un simple lent ce dernier leva à porté de vu, en guise de défi, son lourd hachoir qui avait déjà un bon nombre de victime à son tableau.
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Mélisse De Drasnie

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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptySam 30 Aoû - 16:14

Sa greluche est à moi ! Tu me la laisses en bonus. C'est bientôt l'anniversaire de Mirtaï, je voulais lui offrir quelque chose de pas banal, je pense que ça sera plutôt quelqu'un.

Un sourire carnassier naquit sur les lèvres de la belle aux yeux de glace et se transforma en grimace quand Platime, ayant fini de se faire les écuries, envoya le tout bien emballé dans le verre d'un des clients.

Alors là bravo, personne ne nous avait remarqués quand nous sommes entrés, maintenant tout le monde va savoir qu'une femme voyageant avec un immondice ambulant haut comme une montagne est venu dans ce boui-boui. Si tu voulais faciliter la tâche à Thomas, fallait le dire, je t'aurais emmené chanter sur la place du village.

Elle soupira quand l'andouille qui lui servait d'équipier dans cette mission délicate brandit son hachoir.

Laisse-moi régler ça, plutôt que de foncer tête la première au devant d'ennuis qui ne feront que nous ralentir.

Elle se leva, sortit sa bourse et, atteignant la table du client mécontent qui fulminait, un couteau à la main, elle le lui chaparda. Du bout des doigts, d'un geste qu'elle voulait ensorceleur, elle lui caressa la joue. Puis, approchant ses lèvres de l'oreille du gueusard, elle sussura :

Tss tss tss, il ne faut pas manipuler ce genre de joujoux, tu pourrais te blesser, laisse donc faire les professionnels.

Joignant le geste à la parole, elle fit virevolter la lame entre ses doigts, retrouvant des sensations qu'elle connaissait bien : celles que lui procurait la danse de Belladone, fendant air et gorges. Cependant, elle n'abattit pas le couteau vers le cou du saoûlot, elle laissa juste tomber dans sa main quelques écus sonnants et trébuchants.

Retourne à ta vinasse et oublie ce que tu as vu, crois-moi, ça m'ennuierait d'avoir à faire de tes tripes une écharpe.

L'homme ne la dévisagea pas plus longtemps, accepta les pièces et replongea son nez dans son verre. Mélisse s'en retourna vers sa chaise sur laquelle elle essaya de ne pas s'effondrer : nul besoin de montrer à la populasse de ce bouge qu'elle n'était pas au mieux de sa forme.

Bien... ton plan ne me semble pas si mauvais que ça, pour une fois. Ca me change de tes sempiternelles idioties. Mais comment allons-nous mettre la main sur cette femelle ?
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Eusaias
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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptySam 30 Aoû - 21:17

Pendant ce temps, quelque part dans Briançon


Le soleil commençait à se lever sur la ville de Briançon faisant luire un à un les pavés érodés de la ville. Le premier chant de coq retentissait au loin. Le Drasnien avait depuis quelques jours le sommeil léger, se levant chaque matin bien avant l'aube et se couchant à la fermeture des tavernes. Comme tous les matins il était assis sur un monticule de bois, la tête calée contre le pignon d'une maison il regardait le bourg s'éveiller. Une autre chose méritait aussi son intention en ce pâle matin.

Quatre hommes faisaient le tour des tavernes épiant les intérieurs par les carreaux crasseux, sans nul doute ils cherchaient quelque chose ou quelqu'un. L'un d’eux, un rouquin à l'air mauvais tiqua et ouvrit de grands yeux bleus quand il aperçut le Drasnien perché. Les trois autres se retournèrent, le plus petit, un être frappé de nanisme cracha au sol et prit une rue perpendiculaire à celle d'Eusaias. Le chef, un homme élancé arborant un terrible nez crochu, donna un ordre, le quatrième larron, un homme gigantesque et large comme un bœuf détacha de sa ceinture un gourdin d'au moins 10 livres et prit la ruelle parallèle à celle du Drasnien.
"Les emmerdes continuent" lâcha Eusaias entre ses dents. Se levant de son trône instable, il prit son tricorne entre ses doigts. Il tapota le sommet du chapeau pour que la poussière et les particules de bois s'en détachent. Il salua d'un gracieux mouvement de chapeau le rouquin et le nez crochu venant dans sa direction puis prit la direction opposée, lançant de temps à autre un œil furtif par-dessus son épaule.

Il avala difficilement sa salive, les coups d'œil devenaient de plus en plus rapides, ainsi que ses pas, quatre contre un ce n'était que pure folie. Un picotement aux bouts des doigts apparut, non pas celui douloureux qui lui rappelait ses ongles arrachés, mais celui qui caractérisait l'imminente sortie de "Victoria". Le Drasnien jura encore une fois : le nain avait réapparu aux côtés de nez crochu, mais le rouquin avait, lui, prit la tangente. La marche du Drasnien ressemblait maintenant à un trottinement et n'ayant rien d'un marathonien il décida à regret qu'il fallait combattre. Il commença à ralentir la marche, retira ses gants de cuir et les glissa dans la poche de son mantel. D'un geste quasi familier il souleva le pan gauche du feutre et l'attacha bien haut grâce à l'épingle qu'il se gardait pour les duels. L'esprit libre, les rues les plus calmes de Briançon et "Victoria" prête à entamer son ballet mortel. Les pas dans son dos se rapprochèrent. Du dos de la main il fit tomber son tricorne de la tête, sa main droite porta dans ses cheveux le ruban noir qu'Enyz portait de temps à autre mêlé à la rousseur caractéristique de ses cheveux. D'un simple nœud il enlaça en un chignon sa longue chevelure noire. Il inspira pleinement, porta sa main droite à Victoria et d'un mouvement réflexe la libéra en enchaînant une parade circulaire. Le tintement réveilla tous ses réflexes de combat. Le rouquin venait de réapparaitre en tentant de l'embrocher par derrière. Sa vivacité fut appelée une seconde fois lorsque le petit homme essaya de le fendre d'une hache au manche raccourci. Un bond sur le côté puis un en arrière lui permirent d'être face aux trois assaillants. "Nez crochu" n'avait pas encore tiré son épée de son dos il épiait le combat se servant des deux autres pour percer le maniement des armes du Drasnien. Eusaias savait qu'il devait vite éliminer le rouquin et le nain sinon « nez crochu » ne ferait qu'une bouchée du Drasnien. Lentement il porta sa main libre au manche du stylet sortant à peine de la ceinture. Il recula lentement, reprit son souffle, faisant virevolter la pointe de Victoria à hauteur des yeux du rouquin. Même le meilleur des bretteurs n'avance pas en direction d'une pointe qui menace la vue.

Il scrutait minutieusement chaque adversaire, quand un reflet apparut dans les vestiges d'un carreau, d'un geste vif et mortel il fit jaillir le stylet de sa loge et enfonça l'intégralité de la lame dans le torse du colosse qui venait de se dresser dans son dos. Le Drasnien vit la vie du gros s'échapper dans un dernier souffle. D'un pas de chat il esquiva la carcasse de l'énorme qui s'abattait sur le sol, trois contre un, le combat restait délicat, mais moins désespéré.

Le tueur et ses deux assaillants se testèrent du regard, les brigands avaient l'avantage numérique, mais ce fut Eusaias qui porta les premières attaques. Une demi-douzaine de passes d'arme plus tard, le nain gisait au sol, du sang mêlé au liquide ophtalmique s'écoulait de la cavité oculaire. Le roux, lui, commençait à perdre confiance, touché à deux reprises aux bras. D'un geste suicidaire il plongea en direction du Drasnien sans évaluer la distance qui les séparait. Le revers de lame fut de guise, Eusaias trancha la gorge du malheureux libérant une terrible gerbe de sang.


" Non male per un figlio di cane " cracha nez-crochu.

Un mercenaire transalpin en déduisit le Drasnien.

" Avvicina voi a me, è memento per voi di aderire i tuoi amici" Répondit Eusaias dans cette langue qu'il avait quasi oublieé.

Nez crochu fit passer son épée par-dessus son épaule, libérant une épée large et lourde, bien trop solide pour la rapière du Drasnien. Celui-ci ne mit pas longtemps à comprendre la différence de force qu'il y avait entre les deux et décida de s'emparer de l'épée du rouquin. Deux lames légères et rapides face à une solide et puissante. Les premiers échanges étaient plus là pour tester son adversaire, déstabilisant Eusaias à chaque choc. Le dernier coup le fit basculer, rebondissant sur son fessier dans la poussière. Le Sémurois se releva lentement et porta une nouvelle série de coups qui semblaient désordonnés, facile à parer, mais toujours à hauteur d'épaule. Nez crochu souriait face à l'inefficacité des coups Drasniens, mais peu à peu ses bras semblèrent plus lourds, il suait à grosses gouttes et son souffle se faisait laborieux. Il parait de plus en plus difficilement les coups qui se voulaient de plus en plus appuyés, totalement épuisé.
Eusaias plongea son regard noir dans celui de son adversaire, laissa tomber l'épée du roux sur le sol.


"Bon maintenant que ta lourde épée n'est plus avantage pour toi, je vais devoir t'expédier auprès du divin, du moins si celui-ci veut de toi, sinon tu iras rôtir."

Eusaias vit dans l'œil de l'italien que celui-ci venait de comprendre que les attaques inefficaces étaient juste là pour le forcer à garder son épée lourde à hauteur de torse, donc l'épuiser. Lorsque la fin est proche la bravoure fait souvent défaut, Nez crochu lâcha son épée et prit la fuite tournant le dos au Drasnien. D'un geste précis et souvent répété Eusaias projeta son épée qui, après quelques cercles décrits en l'air, se figea entre les omoplates de fuyard lui arrachant un dernier râle.

La tête à nouveau froide, son épée ayant retrouvé son fourreau, son tricorne sa tête et après avoir fait les poches des quatre gisants au sol, le Drasnien reprit la direction du centre-ville. Il devait rejoindre Zhaïa et prévenir la petite Dark de sa découverte qui était passée de la ceinture de nez crochu à la poche de son mantel.
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Morgane

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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptySam 30 Aoû - 21:51

Au même moment, dans son échoppe.

Morgane travaillait le bois, sciait, rabotait, ponçait depuis tôt ce matin-là... Actuellement forgeronne, elle n'en avait pas pour autant oublié son métier de charpentière. Un métier peu féminin mais dans lequel elle avait toujours trouvé calme et sérénité. Ses mains prenaient plaisir à caresser la texture rugueuse du bois à l'état brut, qu'elle bûcheronnait toujours elle-même, puis d'en apprécier la finition lisse et polie. Ses yeux quant à eux, aimaient à contempler la forme que la matière première prenait une fois son travail terminé. Aujourd'hui, sur son temps libre, elle s'était attelée à la fabrication d'une petite commode, qui pourrait se révéler idéale pour une chambre d'enfant.

Aristote venait de bénir son union avec Marcko du bonheur d'avoir un enfant mais elle jugeait prématuré, à un mois et demi de grossesse à peine, d'entamer la création d'un berceau. Les pertes étaient monnaie courante en ces temps reculés et Briançon, isolé de tout, ne lui permettrait pas de rallier Lyon et son Hôpital du pont du Rhône en cas d'urgence. En outre, la rencontre avec l'ex-Drasnien quelques jours auparavant, ne lui laissait rien présager de bon, éentuellement serait-elle amenée à fuir précipitamment... Pourquoi s'embêter d'un berceau qui ne servirait peut-être pas...

Pourtant de Stragen elle n'avait plus eu nouvelles et n'avait pas vu le moindre bout de hachoir trainer dans le coin.


Si jamais Platime avait été dans les parages, tu ne serais déjà plus là, quelqu'en soit la manière, murmura-t-elle pour elle même.

Elle venait de finir de scier à dimension les planches pour faire les tiroirs et se releva, le dos en compote, le temps d'apercevoir par la fenêtre de son échoppe que le soleil était plus haut dans le ciel que ce qu'elle pensait.

Sapristi, il est déjà plus que midi !

Elle s'épongea le front à l'aide d'un linge propre qu'elle avait pris le matin-même dans l'armoire de leur chambre, but une gorgée d'eau pour se désaltérer puis entreprit de rentrer chez elle. Chemin faisant, les pensées se bousculaient dans sa tête : suite à son mandat municipal, elle avait pris le risque de se présenter pour la seconde fois sur la liste ducale de son parti : les GONES. Mais plus elle y réfléchissait et plus elle trouvait qu'elle avait été imprudente. N'était-ce pas dangereux de se montrer au grand jour, de faire campagne alors que la Drasnie l'avait peut-être retrouvée ?

Allons donc... voilà déjà quelques jours de passés depuis tes retrouvailles d'avec Stragen et point de drasnien à l'horizon. Tu es pourtant bien placée pour savoir que les sous-fifres de Kheldar sont efficaces...

Elle cheminait donc, perdue dans le dédale de son esprit.


Dernière édition par Morgane le Dim 14 Sep - 22:35, édité 4 fois
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Eusaias
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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptySam 30 Aoû - 22:00

Une mégère au poitrail gigantesque à droite, un bourgeois au ventre rond à gauche, le Drasnien se faufilait entre la foule qui s'en allait manger. Toute la matinée, depuis son combat jusqu'à l'heure du repas, fût passée à fouiner. Ni Zhaïa, ni Dark, encore moins de Drasnien, même l'énergumène s'affichant à côté de l'ex Drasnienne n'avait pas montré le bout de son nez. Eusaias était de bonne humeur, ses méfaits lui avaient redonné le goût du risque. Ses yeux d'oiseau de proie balayaient la foule. Un sourire en coin naquit sur ses lèvres : la démarche chaloupée de Dark était devant lui. A grandes enjambées le taquin rattrapa la brune, ses doigts en serres saisissant le bras de la jeune femme.

"Dark suis moi, c'est important !"    

Il l'entraîna sans attendre réponse dans une ruelle plus calme. Sortant le parchemin pris sur le cadavre de nez-crochu il le tendit à Dark, jetant de temps à autre un regard circulaire.
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Morgane

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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptySam 30 Aoû - 22:05

Elle avançait en fredonnant un air de ritournelle qui lui trainait dans la tête depuis déjà quelques temps...

I'm f***** M*** D*****... On the bed, on the floor, on a towel by the door, in the tub, in the car, up against the mini-bar... [hrp]clin d'oeil à un bibou qui se reconnaitra... Il va me détester mdr, ça va lui mettre la chanson dans la tête pour des semaines... en plus c'est pas comme si ça t'étais pas déjà arrivé hein, bbdm ? 0:][/hrp]

Soudain, une sensation de pression sur son bras, une pensée-éclair qui lui traversa la tête : Morgane, tu as cru qu'ils n'étaient pas là, les sbires de Kheldar, tu n'as pas cru Stragen et voilà, ils sont venus te chercher quand même... quelle imprudence, quelle inconscience !

Puis une voix : Stragen !
Un soupir : soulagement...
Mais de courte durée, car une fois dans la ruelle, à l'abri des regards des passants, il lui plaça devant les yeux un parchemin... sur lequel elle se reconnut, ainsi que son ancien comparse drasnien.

Devant l'auberge où Mélisse et Platime ont trouvé refuge.

[RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... Parcheminnouvelavatardatj6

Elle lui arracha l'avis de recherche des mains. Les siennes tremblaient alors qu'elle lisait...


Ce... c'est... dis-moi que c'est une farce ! Oui c'est ça, tu me fais une mauvaise blague... Je... Je ne me souviens même pas de ce Baron... En plus je ne faisais pas équipe avec toi, rarement Mirtaï me laissait sortir de la Drasnie et les fois où je m'échappais de son auberge, tu me retrouvais chez Bourdot...

Elle regarda Stragen d'un air complètement abasourdi.


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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptyDim 31 Aoû - 0:16

"Ce n'est malheureusement pas une blague ma belle. Je ne sais pas qui est derrière cela, mais ça sent Thomas à plein nez. Je suis prêt à en mettre ma main à couper que la Gamberge est l'auteur de l'avis de recherche."

Le drasnien jetait des regards de-ci de-là, afin de ne pas être surpris par un autre mercenaire. Ses vieux réflexes faisaient surface un à un, son regard d'oiseau de proie était à l'affut ses serres prêtes à déchiqueter l'adversaire.

"Je pense qu'on va devoir faire profile bas. Un affrontement avec la Drasnie nous plongerait, nous et nos amis, dans une descente aux enfers qui ne fait pas envie. J'ai abattu Melisse il y a deux ou trois nuits, la garce avait elle aussi a refait surface et a tenté de s'en prendre à Zhaïa et moi. Platime est dans le coin et la Gamberge aussi a priori."

Il sorti une écharpe noire roulée sur elle-même et la tendit à la petite.

"Prends ça ma belle, dedans il y a mon stylet de secours, un faux laissez-passer vierge quelques fins crochets pour trouver refuge et mon vieux Florin néerlandais qui t'ouvrira les portes d "Huis bandieten". Je vais pour ma part retourner avec Zhaïa à Sémur, si tu passes là-bas n'hésitez pas à venir te faire héberger chez moi. Allez, prends soin de toi."

Un dernier regard dans son dos et le drasnien prit le chemin de l'auberge. Il devait récupérer Zhaïa et se mettre en route au plus tôt.
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Platime de Drasnie

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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptyDim 31 Aoû - 1:51

"Que le cul me pèle ! Mélisse ferme ta grande gueule à moins que tu veuilles m'embrasser et jettes un oeil part là !"

L'ogre pointait les carreaux crasseux du menton. Ce chien de Stragen était là devant eux en train de discuter avec la fugueuse. Ils n'avaient plus qu'à sortir et les découper en morceaux. Il libéra le lourd hachoir, mais Mélisse l'arrêta. Suivant l'exemple de la jeune femme, il colla sa grosse oreille contre un des murs de bois. Stragen allait donc à Sémur. Le gros souriait en pensant au butin que représentait Zhaïa ainsi qu'à la promesse qu'avait fait le roi des rois.
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Mélisse De Drasnie

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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptyDim 31 Aoû - 9:47

Sémur... Nous voilà en possession d'une information que n'a pas Thomas...

La tueuse lança un petit sourire narquois à Platime :

Ca te dirait qu'on mette des bâtons dans les roues de cette satanée Gamberge ?

Ma parole, t'as complètement perdu la boule Mélisse, peut-être que t'es candidate au suicide mais moi pas. Y'a encore trop de femelles dans tout ce foutu royaume qui n'ont pas eu l'insigne honneur de me recevoir dans leur ventre pour que j'aille risquer de perdre la vie.

Mélisse attrapa d'une seule main "l'insigne honneur" dont Platime parlait et pressa jusqu'à le voir serrer les mâchoires de douleur sous son masque.

Triple idiot, si tu tiens encore à avoir une descendance un jour, cesse de me traiter de folle, ça fait déjà deux fois, la prochaine, je ne laisserai pas passer.

Elle relâcha la pression infligée à la virilité de son équipier, en se disant que décidément, la proportionnalité à la taille était un mythe, étouffa un rire moqueur et reprit plus calme :


Je ne pensais pas à attaquer Thomas de front mais juste le ralentir dans sa progression. Je n'ai pas bien vu cet avis de recherche qui faisait si peur à la gagneuse, mais une chose est sûre : Stragen a raison, la Gamberge est derrière tout ça. C'est bien son modus operandi : jamais il ne tue lui-même, pourquoi se salir les mains quand on peut convaincre par les mots quelqu'un d'autre de faire le sale boulot ? Mon plan le voici :

Et Mélisse de Drasnie de lui expliquer les tenants et les aboutissants du plan qui venait de germer dans son esprit : ils aideraient, de façon furtive et anonyme, Stragen et sa catin à quitter Briançon direction Sémur, en les empêchant de se faire tuer par des mercenaires en possession de ladite affichette.

Mais tu oublies Dark.

Non je ne l'oublie pas, tout simplement parce que cette petite garce ne fait pas parti de "MON" contrat, c'est à toi de lui régler son cas.

Ah ouais, alors moi je t'aide à envoyer Stragen loin de Thomas et toi tu me laisses me démerder seul avec la minette ?

Mélisse se mordilla la lèvre d'un air taquin et du bout de l'index donna un petit coup enjôleur sur le bout du nez de Platime :

Depuis quand le terrible Platime a besoin de moi pour se faire une jeunette ? Sans compter que je ne suis pas au top de ma forme. Je vais déjà dépenser suffisamment d'énergie à nettoyer la route de Stragen vers la Bourgogne... Et n'oublie pas, il est dans ton intérêt autant que dans le mien que nous réussissions cette mission, sinon... Couic !

L'index qui s'était voulu enjôleur une minute auparavant, vint du bout de l'ongle égratigner le cou du dragon jurassien.
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Morgane

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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptyDim 31 Aoû - 15:37

S'il était un nom pour représenter ce frisson qui vous glace d'effroi quand la peur vous tenaille, ce serait bien celui de Thomas de Drasnie, dict "La Gamberge". Aussi le visage de Morgane se décomposa-t-il quand Stragen énonça cet état de fait : Thomas avait mis en circulation un faux avis de recherche à la récompense alléchante afin d'ameuter en Briançon tous les mercenaires, et malfrats de la pire espèce.

Thomas... Thomas, ici ? Non non non, tu ne m'avais parlé que de Mélisse à qui tu aurais réglé son compte et Platime, de qui je n'ai aperçu nulle trace dans l'enceinte du village. Jamais il n'a été question de Thomas !

Quelques jours avaient passé depuis leurs retrouvailles un peu particulières en taverne et l'absence des Drasniens dont le retour avait été annoncé par Stragen l'avait d'abord laissée perplexe, dubitative, mais surtout méfiante vis à vis de l'homme qui se tenait devant elle en cet instant. Ne serait-ce pas un piège pour l'amener à lui faire confiance ? Puis cette méfiance s'était endormie et elle avait repris le cours de sa vie bien remplie, notamment par un mandat à la tête de la mairie briançonnaise. Et voilà que maintenant, aux dires du coupe-jarret, Thomas était là lui aussi.

Tout semblait s'écrouler, à mesure que Stragen, dont la voix lui parvenait comme au travers d'un brouillard, lui donnait ses instructions et lui plaçait dans les mains tout un tas d'objets. Puis il lui annonça son départ proche pour la Bourgogne... Thomas était ici, et lui rentrait chez lui avec sa compagne...

Elle resta plantée là, dans la ruelle, ses mains pleines d'objets dont elle savait à peine se servir, regardant la silhouette du plus grand des coupe-jarrets s'éloigner. Bentôt, seul l'écho de ses pas battants le pavé lui parvint tandis que sa voix répétait dans un murmure qui mourut sur ses lèvres :


Alors c'est tout ? Thomas lance à nos trousses tout le royaume et tu me donnes un stylet, une pièce et des outils pour crocheter les serrures...
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Platime de Drasnie

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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptyLun 1 Sep - 0:11

Le Dragon se réveillait. D'une démarche lente et silencieuse le balourd alla rejoindre la porte. Le loquet ne fit pas le moindre bruit, il glissa un oeil sur la silhouette de la jeune femme. L'excitation tapait ses tempes, humidifiait ses doigts. Tel un loup il se glissa jusqu'à la pauvre Dark. Ses doigts se refermèrent lourdement sur la bouche de la jeune fille, son autre main glissait déjà dans le chemisier de la jeune femme. Sa bouche puante et pourrie se logea au creux de l'oreille de la jeune fille.

Je suis content de te revoir catin. Ne fais pas d'histoire ou je te brise le cou sur-le-champ.

Il finit sa phrase sur un grand balayage de sa langue sur la joue de la petite pétrifiée.

Je vais te faire connaitre le plaisir.

Il ricana de toute sa méchanceté. Il retira sa main de sous le chemisier et souleva la jeune femme. Quelques portes s'ouvrirent sous son épaule, la grange était abandonnée. Il lança la jeune fille dans la paille comme une simple poupée de chiffon.

Ne t'inquiète pas. Tu ne vas pas trop souffrir.

Un craquement léger derrière lui attira son attention.
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Morgane

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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptyLun 1 Sep - 12:46

Dans une vieille grange abandonnée.

Ses yeux s'équarquillèrent de stupeur quand une énorme main s'abattit sur sa bouche, l'empêchant d'émettre le moindre son, et l'empêchant presqu'aussi de respirer, tant elle recouvrait le visage de Morgane. Seul un mince filet d'air parvenait à ses narines, passant entre les doigts de son agresseur, dont elle connaissait l'identité. En effet, bien plus que la taille de la main qui la retenait, bien plus que le son de la voix qui lui sussurait lubriquement des cochonneries à l'oreille, l'odeur du monstre qui en voulait à sa vie lui avait confirmé qu'il ne pouvait s'agir que de Platime.

Le coeur de la jeune femme battait à tout rompre au rythme de sa peur, le peu d'air qu'elle arrivait à respirer, par trop insuffisant, l'amenait lentement mais sûrement au bord de la suffocation. L'inconscience la guettait, déjà devant ses yeux papillonnaient des tâches noires.

Il ne fallait surtout pas qu'elle perde connaissance ou s'en serait fini d'elle : Platime abuserait d'elle puis la tuerait, comme il faisait avec chacune de ses victimes. Alors plus que tout elle s'accrocha, plus que tout elle dirigea ses pensées vers la vie, vers sa vie : Marcko, son époux. A cette seule pensée, elle retrouva un peu de lucidité et quand Platime la projetta dans la paille d'une grange visiblement abandonnée depuis longtemps, en elle résonnaient comme son salut les paroles prononcées par Stragen quelques minutes plus tôt :


Prends ça ma belle, dedans il y a mon stylet de secours.

Profitant d'un moment d'inattention du géant Drasnien, qui s'était détourné pour localiser l'origine d'un craquement dû à un rat furieux qu'on vint le déranger sur son territoire, la Briançonnaise déroula l'écharpe qu'elle n'avait pas lâchée et se saisit fermement de l'arme qui s'y trouvait. Elle se leva rapidement et tandis que le dragon jurassien se retournait vers elle pour la pousser dans la paille à nouveau, elle lui planta le stylet dans la cuisse et tourna l'arme dans le muscle pour l'y visser, rendant grâce à Aristote d'avoir exercé les métiers de charpentière et de forgeronne, lui ayant appris à manipuler des outils dangereux et ayant développé sa force musculaire.

Sans demander son reste, à l'aide de son pied, elle chassa les jambes du Drasnien qui s'écroula, plus de surprise que de réelle douleur : il ne s'était pas attendu à autant de résistance de la part de ce petit bout de femme qui paraissait si frêle et qui pourtant venait de lui enfoncer dans la jambe un stylet jusqu'à la garde avec autant de facilité que s'il eut été question d'une motte de beurre.

Laissant là son agresseur, elle fonça vers la porte et déboula dans la ruelle dont l'ensoleillement l'éblouit à en faire pleurer ses yeux au bleu si fragile, à moins que ce ne fussent des larmes de frayeur.


Dernière édition par Morgane le Dim 28 Sep - 16:56, édité 1 fois
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Mélisse De Drasnie

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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptyLun 1 Sep - 15:51

A la chasse au coupe-jarret, dans Briançon

Dark s'était épanouie bien plus que ce à quoi Mélisse aurait pu s'attendre. Elle était devenue ce qu'on pouvait appeler une belle plante et quand elle vit Platime frémir de la narine et se toucher furtivement les parties génitales, elle eut confirmation de sa pensée : la jeune fille qui se rebellait autrefois contre les ordres de Mirtaï était devenue femme, et quelle femme !

La tueuse à piètre allure la jalousa l'espace d'une seconde, se rappelant qu'avant son combat d'avec Stragen, elle aussi, faisait se retourner les hommes sur son passage. Son regard se perdit au loin, durant un infime instant, avant de reprendre pied dans la réalité et redevenir de glace : Platime, tous les sens en éveil avait fait main basse sur la brunette et l'entrainait à l'abri des regards indiscrets.


Et bien, ce gros lourdaud saurait-il finalement se comporter comme un chat à l'affût de sa proie ? pensa-t-elle en souriant à la perspective d'une partie de la mission déjà dans la poche.

Vérifiant que le capuchon de sa veste lui couvrait toujours le visage, elle sortit au grand jour dans la ruelle peu fréquentée et entreprit de rattraper Stragen. La tâche pour ne pas se faire repérer s'annonçait ardue : le bougre avait toujours eu un sixième sens mais cette fois, ce n'était pas un vulgaire brigand qui le suivait, c'était Mélisse, certes blessée, mais la rage au ventre, qui lui collait aux basques, et elle savait se fondre dans la masse.

Arrivée au carrefour de deux rues, elle aperçut Stragen prendre à droite direction la haute ville. Ils délaisseraient bientôt les bas-fonds pour des rues plus animées et son ancien amant risquerait moins de tomber sur des malandrins en mal d'action.

Elle allait emprunter le même chemin quand, à l'écart de la grande rue, dans une sombre impasse, elle remarqua du coin de l'oeil deux hommes, assurément des mercenaires, penchés sur un parchemin.


C'est lui !

T'en es sûr ?

Evidemment que j'en suis sûr pauvre pomme, suffit de regarder la gravure, c'est la même gueule.

Très bien, suivons le alors et trouons lui la peau d'un bon coup de poignard dans le dos


Mélisse soupira : "Stragen, Stragen, tu les attires décidément, les ennuis. C'est comme une seconde peau pour toi."

Serrant dans le creux de sa paume le manche du couteau, emprunté au poivrot du tripot, elle avança avec confiance au devant des deux malfrats.


Messires, veuillez excuser mon impolitesse mais je n'ai pu m'empêcher de percevoir quelques bribes de votre conversation et si vous voulez mon humble avis...

Dans un sifflement, le couteau vint égorger le premier des deux hommes avant de finir sa course fiché dans la carotide du second.

... Attaquer quelqu'un par derrière, c'est vraiment pour les lâches, ce que vous étiez, à n'en pas douter.

Récupérant son arme dans le cou de sa victime dont la vie s'écoulait dans un dernier râle, elle l'essuya sur ses frusques et le replaça contre son flanc, sous sa veste. Vite, il lui fallait hâter à nouveau le pas et retrouver Stragen.

Il me faudra aussi trouver un forgeron complaisant qui me forgera une nouvelle dague... le couteau c'est vraiment une arme pour les pisseux.


Dernière édition par Mélisse De Drasnie le Dim 28 Sep - 17:02, édité 1 fois
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Marcko

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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptyMar 2 Sep - 1:45

La voici enfin !! Elle allait, le pas décidé, la tête baissée, telle un secret. Où ça ? Pour quoi faire encore ?

A plusieurs pâtés de bicoques de là, l'époux de la belle brune s'était mis à la chercher. Nulle âme en l'atelier de charpenterie qu'elle lui avait dit rejoindre.

Elle avait maintenant l'air d'essayer de se rhabiller, l'air de s'attacher à mieux remettre son vêtement, comme passé à la hâte.

La gorge serrée, un instant de fureur dans la pensée : qui ? qui ?? qui pour avoir ma propre femme pour maîtresse ???

Ils devaient se retrouver, en leur demeure. Ils s'étaient donnés cette idée, tôt le matin : un instant de repos, le temps d'un repas fraîchement préparé par l'être aimé, par son aimée. C'était bien leurs mots, ce matin là, tous deux sur le départ. Il s'était enquis de dépenser quelques heureuses pièces d'écu, durement gagnées. Pour un petit morceau de viande, un petit morceau d'ovicaprin comme l'appellait toujours Vitruve. Il faisait passer ainsi de la viande de chêvre pour du mouton... Tout le monde le savait... Mais ce n'était pas si mal, un peu mieux que du porc... Une petite folie, l'air de rien, une petite folie... juste pour rien.

La voilà, qui venait de sortir de cette vieille grange aux portes encore entrouvertes... Elle marchait là, la paille qui tranchait avec la couleur de son cheveu, répandu en larges boucles qui lui tombaient sur les épaules.

Ils devaient travailler l'un le fer, et l'autre le bois, ce matin là. Depuis quand était-elle en cet endroit ? et pourquoi ?

L'époux sentait son coeur battre, dans cet endroit. Battre de peur, battre de ce qu'il allait découvrir... Ses regards allaient et venaient. D'un côté, l'amour de sa vie, de l'autre une porte entrouverte, qui lui cachait ce qu'il voulait connaître... ce qu'il voulait... savoir.

L'air de rien, pour que si passant il y avait, aucune attention il n'attirerait, Marcko approcha l'endroit. Il tenait la distance, jusqu'à ce que son regard s'eut habitué à la pénombre que l'ouverture quelque peu défoncée d'une moitié de porte laissait entrevoir.

Personne.

Un pas après l'autre, se faisant feutrés, l'homme avançait vers le passage, bordé à gauche et à droite de ces deux battants de fortune. Il pouvait presque passer la tête maintenant. Juste un pas de plus. Un bruit... du bruit, un gromellement... et.. soudain, un objet fusa ! Un stylet fin et puissant claqua contre l'intérieur de la porte, juste au devant des yeux de Marcko qui s'écarquillèrent, lui, planté là, raidit comme un piquet. Reculant tel qu'il fut venu, espérant toujours être passé inaperçu, l'homme qui s'était vu mourrir l'espace d'un instant se retourna au bout de trois de ses pas à reculons pour s'enfuir, s'enfuir à toutes jambes, avec Morgane pour direction, avec Morgane pour seule attention. Morgane, nom qu'il se mit à crier lorsqu'il se sentit suffisamment loin de la grange, et l'espoir de s'être suffisament approché d'elle pour se faire entendre. Morgane.


Morgane !

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Morgane

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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptyMar 2 Sep - 14:01

En fuite dans les rues de Briançon.


La brûlure du soleil infligée à ses yeux avait rapidement cessé et quand bien même eut-elle perduré que Morgane ne s'en serait pas moins secouée comme elle le faisait :

Vite ! Un pied devant l'autre, un pied devant l'autre, sauve-toi de là Morgane... BOUGE !!!

Comme sous l'effet d'une douche froide, son corps réagit à l'injonction silencieuse de son esprit pour se mettre en marche : un pied devant l'autre, puis un autre et encore un... Pas après pas, elle avançait.
D'abord lentement pour ne pas trop attirer l'attention, puis quand elle eut la quasi-certitude que la ruelle était bien déserte, elle accéléra. Ses pas mieux coordonnés se firent foulées qu'elle allongea.
Elle courait vers...

Vers quoi ? Qu'allait-elle faire ? Où allait-elle trouver refuge ? Rien ne lui garantissait que la Drasnie ne l'attendait pas déjà chez elle...

Ses cheveux fouettaient son visage, au rythme de sa course quand un cri la fit stopper net, la laissant là, désorientée et l'oreille tendue pour mieux en repérer la provenance.


Morgane !

Abasourdie ! elle était complètement abasourdie : comment Platime connaissait-il sa véritable identité ?

Morgane !

Se pouvait-il qu'il sache déjà tout de sa vie ? Dans ce cas, il allait s'en prendre à...

Morgane !

Marcko ! c'était bien la voix de son aimé qui lui parvenait, se rapprochant à vive allure. Elle reprit sa course en sens inverse pour le rejoindre. Les pans de son chemisier, auquel manquaient des boutons ; ces derniers ayant été arrachés par la main que Platime avait glissée avec un plaisir sadique sous son vêtement pour se saisir de son sein qui se rappelait encore la rudesse du geste ; flottèrent un instant dans l'air avant de se plaquer à nouveau contre ses flancs.
Elle prit conscience alors qu'elle n'était pas présentable : de la paille ornementait l'ébène de ses cheveux, ses boucles étaient désordonnées, sa tenue mal ajustée et poussiéreuse. Elle devait avoir une mine à faire pâlir la mort elle-même.
Elle essaya désespérément de s'arranger un peu. Quand Marcko fit son apparition, elle en était encore à se pincer sévèrement les joues pour leur donner un peu de couleur.


Dernière édition par Morgane le Dim 28 Sep - 16:57, édité 1 fois
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Platime de Drasnie

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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptyMer 3 Sep - 10:41

AAAAAAaaaaaaargh ! S***** ! Reviens sale catin !

La douleur lui vissait la jambe, foutue trainée qui venait de l'embrocher comme un porc. Connerie de rat qui lui avait fait manquer un droit de cuissage. Saloperie de malchance qui avait transformé un bon moment en une douleur. Son énorme main se referma sur ce p***** de manche de stylet. Cette saleté lui avait percé deux fois la peau et toujours à cause des mêmes personnes. Stragen lui avait ouvert le ventre avec alors qu'ils partaient tous deux s'occuper de la petite. Le coupe-jarret avait ensuite pris la fuite. Aujourd'hui le même stylet était là, planté triomphant dans sa cuisse, mais cette fois-ci c'était la petite qui l'avait percé.

AAAAAAHHhhh !

La lame du stylet sortait lentement de la chair du dragon jurassien entrainant un flot de sang et quelques morceaux de viande. Sa rage montait en lui, dans une explosion de colère la lame traversa la pièce et vint se loger dans la porte.

Catin, trainée, truie, forniqueuse de clébards

Platime grommelait et jurait à chacun de ses mouvements. A l'aide de paille et de sa ceinture il se fit un bandage de fortune. Du revers de sa manche il balaya l'écume de sa salive sur ses lèvres. Non sans mal, il sortit de la grange et prit le chemin du coeur de la ville sous les yeux stupéfaits des passants.

Arrêtes toi mon tout beau et montre nous ta sale gueule.

Les trois soldats du guets avaient trouvé suspect de voir un géant, cagoule de bourreau sur la tête et perdant du sang, se promener dans Briançon. Le premier d'entre eux, sans doute un caporal se plantait fièrement face au dragon jurassien. Cette fierté fut de courte durée, les mains de l'ogre se saisirent de la tête du caporal et dans un craquement caractéristique elles lui brisèrent les cervicales en faisant pivoter la tête d'un tiers de tour.

Les deux autres restèrent un moment en état de choque, un moment de trop. Platime sortit son hachoir et d'un geste puissant l'abattit sur le sommet du casque d'un des gardes. La lame s'enfonça à travers fer et os jusqu'à l'oeil. Le troisième garde, un novice, prit la fuite.

Le géant ricana d'abord, puis marmonna à l'intention de Mélisse qui devait filer Stragen en ville.


"Héhéhé, une bonne chose de faite. Mélisse ramène vite ton cul, je pense que maintenant on va aussi avoir l'armée à gérer."

Le Dragon Jurascien prit la direction de la porte nord, il attendra Mélisse à l'entrée de la forêt.
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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptyMer 3 Sep - 23:40

Stragen, Stragen, où es-tu ? Par la colère de Kheldar ! S'il n'y avait pas eux ces deux crétins pour me ralentir... je serais encore en train de te coller au fondement et tu n'y verrais rien...

Mélisse jurait dans ses dents, tandis que ses yeux verts allaient et venaient de droite et de gauche à la recherche du moindre indice qui l'aiderait à retrouver le chemin emprunté par son ancien amant. Mais nulle trace de lui.

Elle allait rebrousser chemin quand le mouvement d'un coin de cape attira son attention : elle sourit.


L'auberge de la taverne municipale... Bien vu Stragen, quoi de mieux pour se cacher que d'aller dans un lieu fréquenté où il y a forcément beaucoup de passage, gage d'anonymat conservé...


Elle n'était pas étonnée de découvrir qu'il avait l'intelligence toujours aussi vive. C'était d'ailleurs un des traits de caractère qui l'avait séduite il y avait des années. Ça et le fait qu'au pieu il assurait comme un dieu... Un nouveau sourire naquit sur ses lèvres moins bleutées qu'une heure auparavant : elle reprenait vie. Le fait d'avoir eu à se bouger et à prendre du service en tuant ces deux mercenaires avait activé sa circulation sanguine. Elle se sentait réchauffée et le souvenir de certaines soirées passées dans une couche avec Stragen contribuèrent à entretenir cette douce chaleur.

Regagnons le tripot et attendons le lourdaud... A voir sa mine réjouie, il va en avoir pour un moment en plus, inutile de trainer plus longtemps ici.

Elle ne voulait pas prendre le risque de se faire remarquer, mieux valait la jouer fine. Repérant un groupe d'enfants qui jouaient dans la rue au moment où l'ancien Drasnien avait pénétré dans l'auberge, elle avisa celui qui lui semblait malin comme un singe et l'appela :

Et toi ! Dis moi, tu veux gagner 5 pièces facilement ? Oui ? Parfait, tu es un bon garçon. Alors voici les consignes : tu vois cet homme qui est entré à l'instant dans l'établissement ? Je veux que tu guettes sa sortie et que tu viennes m'en prévenir. Je serai...

A cet instant, elle vit une petite troupe de soldats passer en courant et saisissant des bribes des paroles du capitaine... Un géant... armé... dangereux... tueur... Elle comprit que Platime avait encore fait des siennes. Elle reporta son regard sur l'enfant et termina sa phrase en retenant son exaspération :

... à l'orée de la forêt, je t'y attendrais. Surtout ne m'oublie pas, je risquerais de venir récupérer ma mise.

Et Mélisse de laisser là l'enfant, les yeux écarquillés de plaisir à contempler les 5 écus qu'elle venait de lui laisser tomber dans le creux de la main.
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Marcko

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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptyJeu 4 Sep - 0:03

Morgane !

Une douleur au ventre, un point naissant, Marcko manquait perdre sa respiration à chacune de ses foulées. Il se retournait parfois, de peur d'être poursuivi.

Enfin il la vit, enfin il la retrouva.


Morgane !

Elle venait à lui, elle avait dû l'entendre, son époux. Il termina sa course auprès d'elle, lui ayant tendu tout de suite la main, une main pour retrouver la sienne, comme un réflexe, comme un besoin.

Morgane ! Qu'est ce qu'il se passe ?? J'ai manqué perdre la vie à l'instant, là où je t'ai aperçue ! Mais où étais-t...

Se demandant encore si on en voulait à sa vie ou à son épouse, les yeux de l'homme si interrogateurs se transformèrent soudain, surpris, écarquillés même, la mine ébahie

Regard d'incompréhension, qui voyagea entre le vêtement de sa mie et son visage, à la peur dans les yeux... La main de l'homme se porta naturellement sur les pans de son chemisier, dont il attrapa un bord entre les doigts...

Redéfilait dans son esprit le moment où il la vit sortir, la colère qui l'avait envahi soudain. Le repas qu'ils devaient partager tous les deux... Elle semblait avoir connu quelques plaisirs sur un lit de paille fraîche... Le moment où il a voulu voir de ses yeux l'homme qu'elle aurait aimé... jusqu'à ce que son regard soit barré d'un stylet planté vivement dans le bois d'une porte juste au devant de lui. Le moment où il n'a plus rien compris, où plus rien n'a compté que vitre retrouver Morgane, vite, avant... avant quoi ? avant de ne plus pouvoir...


Ton vêtement... il est déchiré... - de fait, il ne recouvrait plus même la moitié de son buste - Et ta.. ta main ! tu perds ta vie ?!! Il venait de voir du sang couler, tandis qu'il retirait sa chemise pour l'en revêtir.

Peur panique fit bondir coeur d'époux, qui se sentit en perte totale du contrôle de la situation. Un sentiment bien rare, partagé avec un souvenir qui vint de surgir en lui. Cet homme.. ce type aux allures de voyou bien pensant...il jouait soi-disant la comédie, lorsqu'il fit son mâle, possessif maladif.. La situation était vraiment tendue, elle n'avait rien d'un jeu. Ils s'étaient mis à échanger des signes, Morgane et lui. Il avait ressenti l'impression étrange d'avoir été protégé par elle de cet homme. Et son passé, qu'elle avait essayé de lui comter, terminant en pleurs dans ses bras qui l'avait entourée. Sombre passé, se doutait-il... Sombre passé, qui a valu la brûlure au fer d'un V sur l'épaule fine et féminine de sa belle.

Il essayait de capter son regard, fuyait-elle le sien ? Il l'en interrogeait, Morgane... Morgane ?


Morgane ? Où es-tu blessée ?
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Morgane

Morgane


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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptyJeu 4 Sep - 12:15

La main d'abord tendue vers elle, petit geste de tendresse qui rythmait leur quotidien depuis bien avant leur union, était à présent retombée le long du corps de Marcko. Il semblait désemparé devant l'allure de Morgane et elle restait sans voix, ne sachant que lui répondre.

Madame ! Vous semblez blessée, cet individu vous importunerait-il ? demanda soudain une voix dans son dos.

Elle se retourna et aperçut une garde de trois soldats, qui patrouillait dans la ville, comme à l'accoutûmée.

Non, cet homme est mon époux, soldat, mais je vous remercie de votre sollicitude. Je vais bien, nulle inquiétude, ce sang n'est pas le mien.

C'est celui d'un sombre individu qui s'amuse à jouer du stylet dans une grange un peu plus loin par là, il a d'ailleurs failli prendre ma vie, répondit Marcko, qui venait de comprendre l'origine du fluide vital qui avait fleuri sur la main de sa douce et le pourquoi de sa tenue négligée.

La garde prit aussitôt au pas de charge la direction indiquée
.

Marcko... Tu viens de les envoyer à une mort certaine, lui dit Morgane d'une voix blême.

Ils sont trois contre un, Morgane ! Comment veux-tu qu'ils ne viennent pas à bout d'un seul homme ?

Parce que cet homme c'est Platime, le pire boucher qui soit et que trois soldats ça ne suffira pas !

Mon amour, je ne comprends rien à ce que tu racontes ! Ne détourne pas les yeux, regarde-moi, parle-moi, explique-moi, je veux savoir, j'ai le droit de savoir !


Au 6/7 chemin des Niouks, demeure des de Maussac-Thézan.

Les questions fusaient et elle gardait les yeux fixés au sol, se répétant que ce ne pouvait qu'être un mauvais rêve, un cauchemar qui trouverait bientôt son issue par un réveil, certes en sursaut, mais salvateur.
La vérité était qu'elle ne s'était pas préparée à lui parler de son passé, à lui, Marcko de Maussac-Thézan, Baron de Laragne-Montéglin, Duc de Mévouillon, autrefois gouverneur du Lyonnais-Dauphiné, avant que la mort de sa précédente épouse ne le brisât, pour lui permettre de mieux renaître entre ses bras à elle, Morgane Kernoa. Elle ne s'était pas préparée à lui parler de la bretonne de naissance à l'enfance malheureuse qui s'était enfuie, devenant orpheline de patrie puis drasnienne d'adoption quand le Prince Kheldar la recruta plus ou moins contre son gré. Elle s'était fourrée toute seule dans les ennuis à cette époque, vivant d'un petit stratagème qui marchait bien et qui lui rapportait : séduire les hommes, leur promettre ses charmes, les attacher aux montants du lit d'une quelconque auberge puis les détrousser de leurs bourses et filer sans demander son reste. Par un matin d'hiver, elle avait cherché à voler la mauvaise personne... Kheldar lui même qui avait finalement trouvé plus judicieux de reprendre le commerce de Morgane à son avantage. Elle avait fini à l'auberge des plaisirs interdits gérée par Mirtaï, connue aussi sous le nom de "mère supérieure" et était alors devenue Dark_Shadow, l'ombre d'elle-même, au regard bleu et pourtant aussi sombre que sa chevelure. Oh bien sûr, elle s'était rebellée contre son sort, s'enfuyant bien souvent de l'établissement à catins où elle était retenue contre sa volonté. Mais on ne quittait pas la Drasnie, aussi avait-elle pris l'habitude de trouver refuge chez le sage Bourdot, négociant d'informations en tout genre... Il l'avait prise en pitié, elle lui rappelait feue sa fille lui avait-il dit... C'est ainsi qu'il la cachait chaque fois qu'il le pouvait.

Elle ne s'était pas préparée et pourtant les mots sortaient de sa bouche, comme on réciterait une histoire apprise par coeur et elle se rendait compte que ce passé qu'elle avait voulu oublié, elle n'avait fait que le nier, l'avait tu mais il était toujours là et bien là.

Ils étaient installés dans le salon de leur foyer où Morgane avait rapidement entrainé son époux une fois les soldats partis. Il était plus prudent de trouver refuge quelque part que de rester en pleine rue. Ainsi à l'abri des oreilles indiscrètes de voisins briançonnais et des yeux de la Drasnie, elle débitait son histoire, les yeux fixement posés sur l'âtre éteint, qu'ils devraient bientôt rallumer, cherchant à éviter le regard de son époux, son époux si droit, si honnête ; un regard qu'elle imaginait réprobateur... peut-être même dégouté...


Te souviens-tu de cet homme rencontré en taverne dernièrement ?


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Eusaias
Le Drasnien
Eusaias


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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptyVen 5 Sep - 23:57

Les heures passèrent, le drasnien restait là, immobile. La colère et son mauvais côté refaisait surface, la fureur illuminait ses yeux. Un simple voyage touchait à sa fin, Zhaïa, sa belle Zhaïa était en danger à cause de lui. Tous ses amis ne devaient plus l'approcher, le fréquenter, au risque de mourir.

"Adieu mes amis..."

Ces trois mots s'échappèrent de ses lèvres. D'un geste lent, mais déterminé, il se leva. Il rassembla ses affaires et les confia au tavernier.

"Tiens brave homme, remet ceci à ma compagne. Dis lui de prendre la route du retour et qu'elle ne m'en veuille pas. Demande lui de saluer tout le monde une dernière fois pour moi et qu'elle me fasse garder une place près de la demeure d'Enyz."

Il posa ses yeux sur ses affaires qu'il laissait à Zhaïa. Il n'en aurait plus besoin. Il savait que ce jour arriverait, il savait.... Lorsqu'il imaginait sa mort, il se voyait plutôt chevauchant son vieux rouan, tête baissée, foncer sur des soldats pour que le roi des rois puisse s'enfuir. Mais il avait choisi un chemin différent depuis. Il irait bien seul, accompagné de son vieux rouan, mais c'étaient les troupes Drasniènes qui étaient présentes. Il sortit de quelques centimètres "Victoria" afin de la contempler une dernière fois. Son regard refléta sur le plat de la lame. Cette lame, qui n'apporte que la victoire, lui avait été confié par son maître.

Son maître, le véritable Eusaias. L'homme au visage avenant et multiples meurtres. Le véritable génie du meurtre. Mais Kheldar ne supportait plus le vieux coupe-jarret. Stragen qui avait eu pour ordre de l'éliminer s'était glissé la nuit dans sa chambre. Nul sang fut versé ce soir-là, Stragen aida le vieux maitre à retrouver une liberté en dehors de la Drasnie. Kheldar ne doutait pas de son lieutenant, il suffirait de lui dire qu'Eusaias était mort. Comble du sort, pour s'échapper à la Drasnie, Stragen avait pris une autre identité, celle d'Eusaias l'honnête Bourguignon et c'était cette identité qui allait mourir de la main de la Drasnie...

Sortant de ses souvenirs Eusaias quitta la taverne.

L'enfant était là, il l'avait remarqué faire le pied de grue devant la porte. C'était mieux ainsi, l'attente ne serait pas trop longue. Il devait se trouver un terrain digne d'un combat. Il allait mourir oui, mais pas sans en entrainer avec lui dans un terrible fracas. Il évalua la situation. Mélisse avait eu son compte dans le fleuve. Elle devait servir de nourriture aux poissons. Le gros était là, son hachoir bien que terrible était plus court que "Victoria" ce qui laissait une chance. Le second drasnien vivant était sans nul doute Thomas "la Gamberge". L'homme n'était pas un guerrier, préférant de loin les complots et dans les cas de soucis physique il optait pour une terrible arbalète. L'arme était lente à charger. Eusaias décida de les emmener dans un sous-bois, la densité des branches gènerait les carreaux de Thomas, mais elle n'entraverait en rien l'allonge de "Victoria".

D'un geste calme et serein, Eusaias agrafa le pan de son mantel loin derrière pour que celui-ci ne le gène pas dans l'action. Le noeud noir d'Enyz fut passé dans ses cheveux. Il était prêt.
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Gavroche

Gavroche


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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptySam 6 Sep - 18:21

Devant la taverne/auberge municipale


Le gamin avait attendu, faisant le pied de grue au coin de la rue, pas loin de la porte d’entrée de l’auberge municipale. Il avait guetté chacun des clients, sortant de là, espérant voir l’homme brun à la longue cape. Il attendait donc ainsi depuis quelque temps quand enfin il apparut. Le regard aussi sombre que le noir de sa chevelure, nouée par un ruban tout aussi noir, le visage fermé, un mantel recouvrant désormais son corps, il prit la direction de la porte médiane à l’Ouest de Briançon.

Aussi discrètement que possible, il le suivit, et le vit emprunter par la droite le sentier du Gai Roturier. Ce sentier, bordé par la forêt du Champ de Mars était long de plusieurs lieues. Dans ce sens, il traversait le mont de Queyras et ne menait à rien si ce n’était le Pic Odon. Dans l’autre sens, il menait vers Embrun.

« Gavroche », car c’est ainsi qu’on le surnommait, ne le suivit pas, il emprunta le même sentier en sens inverse, direction le Guet de Gauldeûn à la sortie de la ville, là où la femme blonde au visage blafard lui avait dit qu’elle l’attendrait. Il avait hâte d’en finir avec sa mission pour s’en retourner jouer avec ses copains, et peut-être même s’offrir une miche de pain frais avec les quelques écus ainsi gagnés.

Arrivé à destination, il n’eut pas à chercher longtemps : la femme était en compagnie d’un géant et ils semblaient se disputer. Sans crier gare, l’homme, qui semblait blessé se saisit d’une arme visiblement tranchante et sans lui laisser le temps de s’échapper, il lui sauta dessus.


Un espion ! Un moutard pas plus gros qu’un moustique ! Il est pas malin le Thomas, j’ai déjà occis des mouflets pour moins que ça !

Lâche-le ! Ce gamin est là pour moi, il a des informations importantes à me donner sur Stragen. Parce que contrairement à toi, je ne lâche pas ma proie aussi facilement

Le géant le laissa enfin tomber sur le sol, livide et le pantalon mouillé : ses sphincters l’avait lâchement trahi. Tout tremblant, il se releva et bredouilla :

Ve… vers le..le no… nord, il a p… p… pris le sen… sen..tier en dir… en dir… rection dudu… Dol… du Dol…Dolmen du Da… du Dada… du Dahu.

Mais c’est qu’il a peur ce petit pisseux, allez file saleté, avant que je ne te mange tout cru !

Gavroche ne demanda pas son reste, il quitta le sous bois et courut vers le Guet tandis que les rires du molosse et de la dame l’accompagnaient.


Dernière édition par Gavroche le Dim 28 Sep - 17:17, édité 1 fois
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Mélisse De Drasnie

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MessageSujet: Re: [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux...   [RP][Drasnie]La vie te sied mal, la mort t'ira peut-être mieux... EmptySam 6 Sep - 18:50

Elle avait laissé le gamin là, se concentrant sur l’endroit où elle retrouverait Platime, pressée de savoir quels méfaits il avait encore eu l’imbécilité d’accomplir.

Décidément, on ne peut vraiment compter que sur soi-même, maugréait-elle entre ses dents.

Slalomant entre les passants avec le plus grand naturel, elle se fondait dans la masse, devenant aux yeux des villageois une Briançonnaise qui, ni plus ni moins, avait une course urgente à faire et savait où elle allait. Ses pas n’hésitaient pas, elle se déplaçait vite et bien.
La Porte inférieure lui semblait tout indiquée car elle était la plus proche de la sortie de la ville. Les agents de la Drasnie avaient toujours eu pour habitude comme pour consigne de se rassembler en un lieu qui leur permettait la fuite. Mélisse savait le village de Briançon proche d’une forêt, elle savait aussi que cette dernière rejoignait le carrefour formé par la Durance, et le seul sentier praticable qui menait à Briançon, tr** du c** du royaume.


En bordure de forêt.

A peine eut-elle atteint le Guet qui permettait de traverser la rivière en restant au sec qu’elle repéra des traces de sang frais dans l’herbe. La couleur rouge du fluide contrastait avec le vert vif de la végétation et elle ralentit le pas, serrant le couteau dans sa main. Etait-il possible que Stragen ou même Thomas aient eu raison du gros lourdaud ?
Prudemment, elle avança sous le couvert des arbres, essayant de ne pas trébucher dans les racines des arbres qui sortaient du sol.
Un grognement plus tard, elle découvrait Platime assis contre un tronc, serrant un peu plus la ceinture qui lui ceignait la cuisse aux braies rouge vif.


Par la colère de Kheldar ! Je suppose que c’est Stragen qui t’a ainsi planté, c’est pas le genre de Thomas de s’approcher autant de ses victimes…

Nan, t’as tout faux blondasse, c’est la p’tite Dark qui m’a… aaaaaargh ! Pendant qu’elle discutait avec ton amant, ce salopard lui a refilé son stylet, elle s’en est servi pour s’échapper…

S’échapper !?! t’as même pas réussi à lui briser le cou ? Pff mais quel boulet tu fais ma parole, c’est pas possible d’être aussi mal dégourdi que toi. Et pour couronner le tout, j'ai cru comprendre que tu avais l'armée de Briançon à tes trousses... T'avais peur qu'on s'ennuie ou bien ?

Dis donc, je crois que t’es mal placée pour parler toi, Stragen t’a bien arra… Chuut…


Le dragon jurassien s’était levé, prenant son hachoir avec lui et, plus vif qu’un lion, il revint avec sous son bras, le cou du freluquet à qui elle avait confié une mission.

Quelques explications plus tard, le garçonnet fuyait à toutes jambes et eux étaient en possession d'un renseignement de première importance :


Stragen ne cherche pas en s’enfuir… Platime, je crois que toi et moi, enfin tout au moins toi, car il ne sait pas que je suis vivante, sommes invités à des retrouvailles. En route, bouge-toi et vite.

Les branchages les ralentissaient un peu mais vu le sang que Platime perdait encore par intermittence, ils avaient préféré avancer à couvert. Mélisse fouillait la végétation de ses yeux de glace, à la recherche de son ancien amant quand à l’opportunité d’une clairière s’ouvrant devant eux, ils découvrirent une construction de pierre, probablement le fameux Dolmen évoqué par le freluquet et appuyée tout contre, une silhouette qu’elle aurait reconnue entre mille.

Stragen, murmura-t-elle, te voilà enfin mon joli…

Derrière elle, un branchage craqua sous le poids de Platime et Mélisse soupira.


Dernière édition par Mélisse De Drasnie le Dim 28 Sep - 17:05, édité 2 fois
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