Enfin le départ...

Suis sur la route depuis deux jours. Mon passage à Tonnerre a été très agréable, je quitte Troyes où je ne ma suis pas attardée, manque de temps je visiterai au retour!!!
Le chemin est encore long , mais l'espoir de revoir les miens me donne du courage

(hrp) Bonjour madame Erwany, je suis content de vous savoir heureuse et en bonne santé, sauf qu'ici c'est un rp, c'est à dire une histoire qui a une suite logique. Il aurait été préférable que vous fassiez un autre topic pour inscrire votre voyage. Bonne continuation. (/hrp)

Ainsi, la petite troupe était obligée de stationner à Vendôme. Celà faisait quelques jours déjà qu'Eusaias avait été jeté en prison.
Jusoor, actuellement assise en taverne et ne s'intéressant pas aux discussions autour d'elle, repensait à son arrestation. Passée la stupeur causée par les paroles échangées ce soir là entre les soldats et son Maître, Jusoor avait ressenti un sentiment d'impuissance quant elle le vit emmené par de solides gardes. Si elle avait été forte ou bien si elle avait été armée, elle aurait peut-être tenté quelquechose mais ça aurait été idiot, elle le savait. Seules la ruse et l'intelligence pourrait le sortir de là. Elle s'employait donc à trouver un moyen de l'aider, maintenant que sa toux l'avait libérée à grands renforts de remèdes d'herboristes.

Au moins, pensa-t'elle avec un sourire, je ne suis pas obligée de monter sur ce maudit cheval pendant quelques temps.

Toutefois, ses amis Sémurois commençaient à lui manquer et l'attente devenait longue.
Elle ne savait comment appréhender son retour.
A la fois inquiète de ne plus se sentir chez elle, et même voire carrément effrayée d'être confrontée à l'absence de Seisan, elle avait en même temps cette impatience de retrouver Kiss et Shak, tous les autres Sémurois, sa maison, son champ, ses racines en définitive.
Heureusement Rwan était là pour la distraire et lui faire oublier ses inquiétudes. Juste à ce moment là, il passa la porte de la taverne et c'est bras grands ouverts et sourire aux lèvres qu'elle l'accueillit.

Aucun procès, aucune explication réelle. Sorcier, assassin, contrebandier, bouilleur d'enfants avaient été les raisons de son arrestation. Le drasnien, mis au fer, avait gagné la sympathie de Louis, son geôlier.

L'homme avait le ventre rond et rougissait dès qu'un regard se posait sur lui. Il l'avait confié à Eusaias qu'il était issu d'une famille des plus pauvre. Aujourd'hui sous-officier dans la police de Vendôme il était la fierté de ses parents, chez qui, il dînait tous les dimanches. Mais ses mains tremblantes et son autorité hésitante montrait bien un caractère timide et discret. Le ventru avait accepté de porter du vin et des rations de viande, normalement destinés aux soldats de la garnison, au Drasnien. Eusaias avait vite compris le malaise du geôlier face à son franc-parlé et en avait profité pour marchander son calme face à de la nourriture meilleure que le pain rance et que l'eau croupie.

3 Semaines avaient défilé, ici dans les cellules de Vendôme le Drasnien voyait la fin approcher. Il serait sans doute accroché par le cou à un arbre. Les pieds se balançants lentement au rythme du grincement de la corde.

Ce matin Louis était en retard, d'habitude il venait vérifier les cellules à l'aube, mais la journée avait presque atteint sa moitié et le gros ne venait pas. Le Drasnien espérait que le sous-officier allait bien, il faut dire qu'il appréciait aussi l'homme. Un cliquetis de chaine le tira de ses pensées. Louis était là, souriant.

"Mônsieur Eusaias, j'ai pour ordre de vous rendre votre liberté. Le Duché de Tourraine vous a reconnu non coupable et reconnait vous avoir confondu. La milice a trouvé, ce matin même, un homme vous ressemblant et faisant des choses innommables."

Le grassouillet bombait le torse, l'oeil brillant de joie. Les yeux onyx du Drasnien devaient sans nul doute en faire de même. Il allait retrouver ceux qu'il aimait, il transpirait le bonheur.

"Merci Louis !... Sans vouloir abuser, guide moi à un endroit où je pourrai retirer la crasse et raser mon horrible barbe."

Zhaïa attends moi, j'arrive ma belle....

Messages : 6 Date d'inscription : 18/09/2008

Bartholomé et Zhaïa étaient tous deux extenués par les longues heures de chevauchée qu'ils avaient passées pour rallier Vendôme. Toutefois, l'heure n'était point au repos, et d'un commun accord, les deux bourguignons se dirigèrent en tout premier lieu vers le poste de police de la ville où ils espéraient obtenir de précieuses informations sur Eusaias.

Descendus de leurs montures, ils suivirent l'une des rues principales de la ville et demandèrent à un passant de les diriger vers le poste de police. Celui-ci n'était pas très loin et ils le trouvèrent facilement.

Bartholomé entra le premier, suivi par Zhaïa. Un fonctionnaire de police était présent, assis derrière une large table recouvertes de piles de documents. L'homme releva le nez dans leur direction lorsqu'ils entrèrent. Il avait une allure pour le moins austère, et il lança un "bonjour que puis-je pour vous?" sur un ton glacial.
Bartholomé le salua et lui exposa sa requête.
Le bonjour, messire. Je me présente, Bartholomé "LeManchot", nivernais et écuyer de l'Ordre des Basilics, et voici dame Zhaïa, originaire de Sémur où elle exerce la noble fonction de douanière. Nous arrivons tout droit de Bourgogne afin de retrouver l'un des notres: messire Eusaias. Nous avons appr...

Eusaias!? s'exclama le policier en coupant la parole du Basilic. Et bien dîtes moi, quelle drôle d'affaire! Vous serez en tout cas heureux d'apprendre que sa libération de nos geôles vient d'être ordonnée. Je puis vous y conduire, mais je ne peux vous garantir s'il sera encore là bas. Allons, suivez moi.

Bartholomé et Zhaïa se regardèrent avec des yeux écarquillés et emboitèrent le pas du policier qui les conduisit vers les cellules des détenus.

Messages : 59 Date d'inscription : 23/08/2008 Localisation : Âme errante...

Libéré ? vous voulez dire ... Libéré ?

Zhaïa n'en croyait pas ses oreilles ! Les questions se pressaient dans sa tête, mais c'est sans un mot qu'ils suivirent le policier. Le coeur battant à tout rompre, la jeune douanière sentait les larmes lui monter aux yeux. elle allait enfin le revoir...

Messages : 59 Date d'inscription : 23/08/2008 Localisation : Âme errante...

...Leurs pas résonnaient dans les couloirs humides de la prison. Des voix, toutes proches. Celle d'Eusaias... Ils tombèrent nez-à-nez avec le geolier et son prisonnier.

Eusaias !

La jeune femme se jeta dans ses bras. Il avait maigri, de larges cernes sous les yeux. Sa barbe masquait à peine le creux de ses joues. le baiser qu'il lui donna fut le plus doux qu'elle ait jamais reçu. A regret elle se recula et murmura

C'est bon de te revoir...

Regarde, je ne suis pas venue seule. Ton ami Bartholomé m'a accompagnée jusqu'ici, et nous avons fait une partie du chemin avec Dame Emmaline, Messires Verbam et Vagabond...

Messages : 6 Date d'inscription : 18/09/2008

Bartholomé fut soulagé de voir Eusaias en bonne santé. Certes, celui-ci n'avait pas fière allure avec sa figure fatiguée et amaigrie, mais au moins il tenait debout et semblait encore en pleine possession de ses moyens.

Il laissa Zhaïa se jeter dans les bras de son compagnon pour un court instant d'intimité, puis il alla saluer son frère Basilic avec une joie non dissimulée.
Heureux de te revoir sain et sauf mon ami! Tout le monde se faisait beaucoup de soucis pour toi, on commençait même à craindre le pire... Enfin, tout est bien qui finit bien.

Bien, je vous propose d'aller fêter nos retrouvailles dans un lieu moins sinistre. Nous avons tous des forces à récupérer je crois... Vendôme compte sûrement quelques bonnes auberges qui méritent d'être visitées.

Messages : 6 Date d'inscription : 18/09/2008

Eusaias a écrit:: Louis passa devant, il ouvrait les portes de la liberté, les portes de la gloire. Deux visages familiers accueillirent le libéré. L'un des visages comportait de très fins et un sourire à damner un Saint. Les yeux brillaient d'intelligence, le nez était parfait. Le visage angélique rejoint son visage mal-entretenu pour lui dérober un baiser.

"Bonjour ma belle. Tu es venue.... Merci mon amour, merci. Tu n'es pas trop déçue de me voir ainsi, comme tu vois je ne suis qu'un être repoussant.... Toi tu es toujours aussi exquise."

Il libéra Zhaïa de son étreinte pour venir saluer son ami et frère d'arme. Le second visage, qui montrait le courage et la détermination d'un homme d'arme était celui de Bartholomé dit "Lemanchot".

Il tapa amicalement l'épaule de l'homme.

"Merci mon ami d'être venu jusque là."

Bien, je vous propose d'aller fêter nos retrouvailles dans un lieu moins sinistre. Nous avons tous des forces à récupérer je crois... Vendôme compte sûrement quelques bonnes auberges qui méritent d'être visitées.

"Oui tu as raison j'ai assez vu ces murs. Un de mes amis possède une taverne. Le Seigneur de Montmayeur nous accueillera sans doute. "

Messages : 6 Date d'inscription : 18/09/2008

Les trois bourguignons fêtèrent donc joyeusement leurs retrouvailles autour d'un bon repas, et ce malgré l'état de fatigue avancée de chacun d'entre eux.
Bartholomé préféra toutefois ne pas trop s'attarder à table, d'une part pour laisser les deux tourtereaux profiter de leurs retrouvailles avec plus d'intimité et d'autre part parce qu'il brûlait de se reposer enfin quelques heures sur un bon matelas.

Le lendemain, lorsque chacun aurait retrouvé un semblant de fraicheur, il serait alors temps de se consacrer aux préparatifs du voyage de retour, mais en attendant, Bartholomé sombra dans un profond sommeil avec le sentiment ô combien réconfortant du devoir accompli.

Messages : 6 Date d'inscription : 18/09/2008

Bartholomé et ses compagnons quittèrent donc Vendôme dès le lendemain de leurs retrouvailles. Il était inutile pour eux de s'attarder davantage dans cette ville et tous avaient hâte de rentrer en Bourgogne.

L'itinéraire qu'ils choisirent fut identique à celui qu'ils avaient emprunté à l'aller, mais pour Bartholomé ce voyage parut radicalement différent. Nul besoin cette fois-ci de forcer l'allure des chevaux, nulle angoisse en tête; c'est sur un rythme paisible et l'esprit serein qu'il accomplit donc ce nouveau périple. Psaltérion son vieux cheval semblait lui aussi apprécier cette nouvelle façon de voyager qui lui convenait beaucoup mieux, et Bartholomé se réjouissait de voir ainsi le percheron retrouver comme une deuxième jeunesse.

Les villes défilèrent les unes après les autres. Tours, Loches, Saint Aignan, Bourges... La Bourgogne était désormais toute proche et aucun désagrément notable n'était venu perturber le cours tranquille de leur progression. Si tout continuait à bien se passer, ils arriveraient demain chez les leurs...

Messages : 59 Date d'inscription : 23/08/2008 Localisation : Âme errante...

… Galopant à vive allure, Zhaïa était plongée dans ses pensées. Elle se remémorait leurs retrouvailles, à la prison tout d’abord. Oubliant toute convenance, elle s’était jetée dans les bras d’Eusaias. Ses joues s’empourprèrent, un sourire mutin apparut sur son visage et elle rougit de plus belle. La soirée avait été chaleureuse malgré la fatigue générale. Eusaias avait repris figure humaine. Son regard ne quittait pas Zhaïa.

Ils avaient tant de choses à se dire… La dernière fois qu’ils s’étaient vus, le drasnien lui avait déclaré sa flamme et offert une bague en gage de son amour. La jeune femme n’était pas prête à s’engager alors. Puis Eusaias était parti en Petite Bretagne… Zhaïa avait compris seulement, à quel point son compagnon était devenu important dans sa vie. L’anneau brillait au doigt de la belle douanière.

Bartholomé s’était rapidement éclipsé, prétextant un bon lit. Restés seuls, les jeunes amoureux avaient échangé de doux baisers, puis étaient partis sous la lune…

… Sortant de sa rêverie, la jeune femme envoya son plus beau sourire à celui qui partageait désormais sa vie…

Brides abattus, baluchons fortement liés, les trois Bourguignons traversèrent la Tourraine puis le Berry. Zhaïa et Eusaias laissaient leurs regards s'embraser, s'embrasser tout le long du voyage.

La Bourgogne, leur Terre Sainte. Ils avaient tous trois de grands projets qui les attendaient. Pour le Drasnien, une chose improbable allait se produire, il allait faire glisser un anneau doré le long du doigt de Zhaïa. Au simple contact de cette pensée un sourire imbécile naquit sur son visage. La nuit allait tomber et le trio devait trouver un endroit pour dormir. Optant pour un sol pas trop dur et une ration de viande sèche, la soirée se passa au rythme des anecdotes et du crépitement du feu.